Quel est le problème ?
Les pompiers courent un risque élevé de souffrir de blessures musculo-squelettiques (blessures aux muscles et aux os), dites troubles musculo-squelettiques (TMS). Ces TMS (entorses, foulures, douleurs articulaires) sont les blessures les plus courantes lors des entraînements et des opérations sur le terrain. L’objectif de cette étude était de calculer un nombre moyen pour décrire la fréquence des TMS déclaré par les pompiers et pompières au cours de leur carrière dans les services d’incendie du Canada.
Comment l’équipe a-t-elle étudié le problème ?
Nous avons recherché dans les bases de données électroniques des sciences de la santé les articles publiés entre janvier 1998 et novembre 2018 afin d’identifier les études qui évaluaient les taux de TMS chez les pompiers canadiens. Nous avons trouvé de nombreuses études qui mentionnaient le feu ou les pompiers, mais seulement cinq études avec des pompiers canadiens ont été incluses. Deux chercheurs ont enregistré toutes les informations clés sur ces études : quels étaient les taux de TMS, qui a participé, quels étaient les résultats ?
Quels sont les résultats de l’étude ?
Nous avons trouvé deux études qui ont rapporté les taux de TMS à Calgary en Alberta ; une étude à Hamilton en Ontario ; et deux études qui ont rapporté les taux de TMS à travers le Canada. Le nombre total de pompiers inclus dans ces cinq études était de 4 143. Le taux total de douleurs au cou était de 17 % (hommes = 18,6 %, femmes = 23,4 %). Le taux de douleur à l’épaule était de 23 % (hommes = 28,6 %, femmes = 23,7 %). Le taux total de douleurs au dos était de 27 % (hommes = 31,6 %, femmes = 42,6 %). Le taux global de douleur au genou était de 27 % (hommes = 29,0 %, femmes = 21,0 %). Nous avons également constaté des taux élevés d’entorses et de foulures, un pompier sur 10 ayant déclaré des entorses et des foulures.
Comment ces recherches peuvent-elles être utilisées ?
Cette étude FIREWELL révèle des taux élevés de TMS chez les pompiers du Canada. Les résultats de cette étude montrent le besoin de programmes ou de ressources de prévention des blessures liées aux TMS spécifiques aux pompiers. Nos résultats soutiennent également la nécessité de fournir aux pompiers un accès à des services de rééducation pour les aider à gérer leurs blessures liées aux TMS.
Mises en garde
Notre étude a mesuré la fréquence et la localisation corporelle des TMS et non le degré auquel ces blessures affectaient les pompiers. Il est également possible que certains pompiers aient été en congé au moment de l’étude et, par conséquent, n’aient pas été en mesure de nous fournir l’historique de leurs blessures.
Sources de financement : Instituts de recherche en santé du Canada (FRN : HPW – 146016). Joy C. MacDermid a été soutenue par une chaire des IRSC sur le genre, le travail et la santé et par la chaire de recherche James Roth sur la mesure et l’application des connaissances dans le domaine musculo-squelettique.